La structure de la chasse
La notion de temps était de première importance dans cette chasse au trésor dont le nom « Le Trésor du Temps » valait déjà comme une indication essentielle. L’on comprend que le temps et l’horlogerie joueront un rôle important.
A l’ouverture du livre l’on tombait sur la première énigme, qui présentait d’emblée l’histoire de la chasse, sur les traces du chercheur d’or Jean R., mais aussi l’esquisse du plan de la cache. Le visuel constituait l’incipit en définissant le périmètre de la chasse, soit la Vallée de Joux vue depuis la Dent de Vaulion, et le plan de la cache, depuis le repère final. L’introduction plaçait la chasse au trésor dans un cadre historique, qui se précisait ensuite en fur et à mesure des énigmes et dont la compréhension était indispensable à la résolution des énigmes.
La logique globale
La chasse était construite en 10 énigmes, soit 7 + un triptyque final:
- Les 7 premières Jean R. vous faisait découvrir sa Vallée. 7 énigmes pour trouver 7 lieux, associés aux 7 jours de la semaine, qui formaient un heptagramme, qu’il s’agissait de tracer en étoile.
- Les 3 énigmes suivantes, le personnage vous emmenait sur le chemin de la cache. 3 énigmes qui permettaient de réaliser un cheminement depuis l’une des branches de l’étoile, après rotation de celle-ci.
- La dernière énigme indiquait à la fois comment arriver dans la zone finale et permettait d’identifier le repère final. Pour cela il fallait se servir des points de passages des 9 énigmes précédentes.
- Un passage en revue rapide des différentes énigmes permettait de repérer les petits codes en haut à gauche de chaque énigme, sauf « Un peu de botanique ». Le chercheur pouvait alors se douter qu’il s’agissait d’une énigme spéciale.
- Vu le côté historique de la chasse, il était très utile de recourir, outre la carte au 1:25’000 numéro 1221, aux cartes d’époque, facilement accessibles sur map.geo.admin.ch
- Au fur et à mesure des énigmes, les chasseurs comprenaient qu’il s’agissait de déterminer avec précision l’année où se déroulait la chasse, afin de déterminer les jours de la semaine. Des indices temporels étaient disséminés à travers les énigmes
L’anecdote de l’inventeur
Cette chasse était difficile, mais vraiment précise. Il y a une histoire, une cohésion entre les énigmes, c’est carré sur la carte. D’arriver à faire une étoile sur la carte, avec des points précis chargés d’histoire, ça m’a bluffé, j’étais vraiment impressionné. J’aimerais bien savoir comment Tom s’y est pris.
Ordres des énigmes
Les énigmes ne se distinguant pas particulièrement entre elles (hormis la première et la dernière), il fallait donc trouver le moyen de les mettre dans l’ordre. Les énigmes étant datées par le nom de saint, il était facile de comprendre qu’il fallait mettre les énigmes dans l’ordre chronologique des fêtes des saints dans l’année, définissant ainsi l’ordre de résolution. Ce n’est que plus tard que le besoin de connaître l’année impose au chercheur de rassembler les éléments lui permettant de la déterminer avec précision. Petit piège: le chercheur sagace aura deviné que la présence de la lettre à l’approche de la mort se situe après la rédaction du reste du carnet. Détail au début de la chasse, cette information deviendra cruciale en fin de chasse.
L’ordre qu’il fallait retenir:
- TON DEBUT C’EST MA FIN (HYGIN) > 11 JANVIER
- LES EAUX CAPRICIEUSES (AGATHE) > 5 FÉVRIER
- DEPUIS L’ORIENT-DE-L’ORBE (EPAPHRODITE) > 22 MARS
- SARTUM (MAXIME, TIBURCE, VALERIAN) > 14 AVRIL
- LES MOINES BLANCS (ONESIME) > 13 MAI
- PLUS TRENTE (BONIFACE DE MAYENCE) > 5 JUIN
- BOIS D’AVENUE (CHRISTOPHE) > 25 JUILLET
- LES GRANDES COMPLICATIONS (NICOLAS DE TOLENTINO) > 10 SEPTEMBRE
- QUAND J’AI ENFOUI MON TRESOR (PLACIDE) > 5 OCTOBRE
- UN PEU DE BOTANIQUE (TOUSSAINT) > 1ER NOVEMBRE
Après avoir remis dans l’ordre les énigmes, l’on pouvait s’apercevoir qu’il manquait le mois d’août, coupure qui permettait de supposer la structure de la chasse en 7+3.
Les IS associées à la structure de la chasse
#2: « La Saint -/../–/.–./.-/.. précède la Saint -/../–/—/-/-./… et suit la Saint -/./–/–./…/-.-/—-/-..-/.-/-..-/- » [La Saint Maxime précède la Saint Onésime et suit la Saint Epaphrodite]
#6: « Jusqu’en juillet elles se ressemblent et s’assemblent, puis cela se complique dès septembre. »
#7: « Les défricheurs et les moines se suivent: ils s’entraident, s’alternent, se confondent. »
#10: « La clarté t’apparaîtra une fois les sept qui s’assemblent notés. »
#12: « Pour tracer celle qui brillent il faut savoir dépasser les bornes. »
#13: « Au moment de la tracer, le doute est permis. Mais sache que la pointe coule presque de source. »
#15: « Dans l’intervalle, le doigt la fin avancer de quatre pas. »
#21: « L’ordre chronologique finira par te trahir: LT111MSCVGEDVLBLCCDLR. »
Utilisations des dates
- Les mois des fêtes correspondant à chaque saint donnaient l’ordre de résolution des énigmes (ordre chronologique des mois).
- L’identification de l’année (1894 plus janvier 1895), permettait d’attribuer le nom du jour de la semaine aux 7 points des 7 premières énigmes et les rendait utilisables pour la résolution.
- Le chiffre du jour donnait les nombres à compter pour la Toussaint (dans l’ordre des mois).
- Le numéro des jours ne dépasse pas 26 = indice pour faire penser à l’ordre alphabétique pour la Toussaint.
Les codes
Les petits codes en haut à gauche de chaque énigme, sauf « Un peu de botanique » se résolvait à l’aide des saints: les nombres indiquaient les positions des lettres dans les saints et les lettres de A à R permettaient de les classer dans le bon ordre.
1G5Q > HYGIN
1B4R > AGATHE
1E8O > EPAPHRODITE
6H14I > MAXIMETIBURCEVALERIAN
4K7L > ONESIME
5C6N > BONIFACEDEMAYENCE
1F10P > CHRISTOPHE
5A12M > NICOLASDETOLENTINO
2D5J > PLACIDE
L’on obtenait la phrase suivante: LA FLECHE VISE LA DENT
Il s’agissait de mettre cette phrase de côté, car elle servait uniquement à la toute fin pour l’application depuis le repère final. Son utilisation à un autre moment de la chasse menait tout droit à une fausse piste.
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